Mes conseils d’étudiante et d’employée à temps partiel à Montréal
Montréal offre de belles opportunités pour s’amuser et apprendre de nouvelles choses. Avec sa multitude de restaurants et d’activités, découvrir de nouvelles saveurs et passe-temps est très facile. Tout autant que dépenser ses économies, même si on peut facilement vivre ici avec un petit budget.
L’avantage de l’éducation canadienne est qu’il y a peu d’heures de cours en présentiel, le travail personnel étant mis en avant. Avec une bonne organisation, il est donc possible pour un étudiant français d’avoir un emploi à mi-temps pour subvenir à ses besoins, voire économiser un peu. Bien sûr, mon premier conseil est d’économiser au maximum avant de venir ici. Tout déménagement, même pour une courte période, a un coût.
Pour pouvoir travailler à Montréal en tant qu’étudiant, il faut nécessairement être à temps plein. Lors de votre inscription en tant qu’étudiant étranger, pensez-y si vous avez besoin de revenus. De plus, tant que la première session n’est pas commencée, il n’est pas possible de travailler.
Préparer sa recherche d’emploi
Avant toute démarche, il est nécessaire de se procurer un NAS, un numéro d’assurance sociale de 9 chiffres. Sans cela, vous ne pourrez travailler ou accéder à des programmes gouvernementaux où vous pourriez être éligible. Pour l’obtenir, il faut aller à un Centre Service Canada (il y a plusieurs succursales à Montréal). La démarche est très simple pour aller le récupérer. Avec votre permis d’études et votre passeport, l’édition du numéro est rapide.
Pensez à refaire votre CV aux normes canadiennes : pas de photos d’identités, pas d’informations personnelles comme votre situation maritale ou votre date de naissance…
Les règles ici en matière de sélection des candidats sont plus strictes qu’en France. Pensez également à mettre en avant vos activités extra-scolaires telles que le bénévolat. À Montréal, l’expérience personnelle et les compétences acquises en–dehors du contexte académique sont tout autant valorisées qu’un diplôme.
Mon CV comporte ainsi plusieurs sections :
- Mes compétences : outils et technologie, communication écrite et orale puis les langues
- Mes expériences professionnelles
- Mon parcours académique (aussi bien mes diplômes, formations et cours en ligne)
- Une partie plus personnelle sur mes centres d’intérêts et mes traits de caractère
Bien sûr, n’hésitez pas à intervertir les sections selon le profil recherché par l’employeur. Si par exemple, vous avez été vendeur pendant vos études, la section professionnelle est à mettre avant la section académique, si vous cherchez un emploi dans la vente. Néanmoins, je vous conseille de toujours mettre en premier la section compétences.
Comme le CV au Canada peut faire jusqu’à 3 pages, n’hésitez pas à préciser vos expériences. Pour reprendre l’exemple du vendeur : écrivez les tâches principales telles que la gestion des clients, des stocks et des rayons, de la bonne tenue du magasin...
Chercher un emploi
Une fois ces étapes faites, il est temps de passer à la recherche à proprement dite.
Il y a plusieurs manières. Si vous cherchez un emploi spécifique, renseignez-vous auprès des organismes et des services qui pourraient vous offrir cela.
Moi, je ne cherchais pas spécialement dans ma filière ni mon domaine. Je cherchais avant tout un travail pas trop mal payé (ici le salaire minimum est de 12,50 $ de l’heure) qui acceptait une employée à mi-temps. Pour ce genre de travail étudiant, les magasins et les restaurants sont des secteurs intéressants mais d’autres types d’entreprises restent des employeurs potentiels.
Les conseils que je peux vous donner sont :
- Chercher des offres sur Kijiji, Jobillico, Indeed, Restojobs…
- Vérifier aussi les réseaux sociaux (j’ai trouvé mon emploi de vendeuse grâce à une annonce sur Facebook)
- Regarder les vitrines (les magasins qui recherchent du personnel peuvent mettre une affiche)
- Présentez-vous en personne, muni de votre CV et de votre lettre de présentation (c’est la méthode la plus efficace si vous êtes pressé par le temps)
Pour un travail, je vous recommande d’avoir un numéro de téléphone canadien. Nous sommes nombreux à chercher des jobs étudiants. Facilitez la tâche des employeurs en vous rendant joignable et accessible.
Organiser sa vie étudiante et professionnelle
Pour l’avoir vécu et pour en avoir parlé avec des étudiants qui ont davantage de cours que moi, soyez organisé. À l’UQAM mais également dans les autres universités, beaucoup de travaux de session se font par groupe. C’est d’autant plus important qu’ici, les Québécois travaillent souvent à côté des cours pour payer leur éducation. Ici, les études sont un véritable investissement et faire du mieux possible est important.
En tant qu’étudiant français à temps plein, on ne peut que travailler 20h par semaine hors du campus. Étudier, travailler et profiter de Montréal est possible, il suffit juste de ne pas se laisser déborder par les travaux de session.
Lors de ma première expérience à Montréal, en tant qu’étudiante en échange, j’avais fait le choix de ne pas travailler. J’avais suffisamment d’économies et ma famille me soutenait financièrement pour mon loyer et mes courses. Pour cette deuxième expérience, même si j’ai le privilège d’être toujours autant soutenue par ma famille, j’ai décidé de travailler, ayant moins d’économies. Mais au-delà de ça, travailler me permet de m’intégrer davantage dans la société montréalaise. Si vous comptez rester après vos études, c’est d’autant plus profitable pour vous. Les employeurs montréalais valorisent l’expérience de travail ici, et apprécient l’effort d’intégration. De plus, avoir une première expérience de travail signifie que vous connaissez à minima le monde professionnel canadien, ce qui est toujours valorisant si vous envisagez de rester quelques temps au Canada.
Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement ceux de Montréal International.