Épiceries à Montréal : les bonnes adresses quand on est étudiant

Changer de pays, ça ouvre l’appétit. Après votre première poutine ou votre premier bagel au sésame ou mythique « smoked meat », remplir votre réfrigérateur d’aliments variés sera probablement votre prochaine activité culinaire dans le Grand Montréal. Pour vous aider à vous y retrouver, voici de l’information sur les différents marchés d’alimentation de la métropole.

Aller faire ses courses à Montréal : comment ça fonctionne?

Un pain sera toujours un pain, mais les façons de se le procurer sont nombreuses. Voici quelques notions de base liées à votre première visite montréalaise à l’épicerie.

Quelques traductions d’expressions courantes

  • Faire son épicerie : faire les courses
  • Circulaire : prospectus
  • Spéciaux : promotions

Fonctionnement et particularités des marchés québécois

La majorité des magasins sont ouverts tous les jours de la semaine, incluant le dimanche, selon un horaire assez étendu qui peut varier d’un endroit à l’autre. Certains marchés vous permettent même de vous ravitailler 24 h sur 24.

Une fois à la caisse, on vous demandera si vous avez vos propres sacs ou si vous souhaitez vous en procurer. La norme étant maintenant de se munir de sacs réutilisables, vous pourrez en acheter au moment d’emballer vos vivres. Dans la plupart des grandes surfaces, un commis est chargé de ranger vos achats. Un petit instant de répit plus que bienvenu…

Cartes de fidélité et de transactions

« Avez-vous la carte de points? » Vous entendrez cette phrase déclinée en différentes variantes selon le commerce. Le but est de vous offrir divers avantages et, bien sûr, de vous fidéliser! N’hésitez pas à vous informer sur les cartes de fidélité afin de profiter de rabais intéressants.

Au moment de payer, on vous demandera si vous comptez payer « débit ou crédit ». La carte de débit sert à utiliser les fonds de votre compte courant (comme la carte bleue en France) tandis que la carte de crédit permet d’utiliser des fonds sous forme de prêt bancaire (comme la carte de débit à paiement différé en France).

Pour tout connaître sur le système bancaire au Québec, lisez notre article sur le sujet.

Les façons de se ravitailler à Montréal

Faire le tour de toutes les façons de s’approvisionner dans le Grand Montréal tient de l’impossible tellement le choix est vaste. Voici quelques pistes différentes pour satisfaire à la fois vos envies et votre portefeuille d’étudiant(e), et vous convaincre de vous installer ici pour de bon.

Les fruiteries de quartier

Dans certains quartiers, on trouve plus de fruiteries que de bornes-fontaines au pied carré : véritable mode de vie signé Montréal, ces petites entreprises locales vous attendent au détour de nombreuses rues.

Au-delà de votre ration quotidienne de pommes ou de bananes, vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin pour un repas complet : produits laitiers, viandes et charcuteries, œufs, légumes (et fruits!), épices, pain, pâtes, desserts, plats préparés et autres spécialités. Pour un brunch du dimanche improvisé, on chausse ses souliers et on y va, en jogging ou en pyjama. Si vous aimez faire vos courses au jour le jour, vous vous lierez certainement d’amitié avec les employés de ces petits endroits à l’ambiance très familiale.

Les dépanneurs : des commerces qui portent bien leur nom

Vous avez besoin de lait et de beurre quand l’horloge affiche 23 h? Pas de problème! À quelques mètres de la maison, le dépanneur vous permet de vous lancer dans votre recette de gâteau au chocolat sans attendre au lendemain. Offrant une foule de produits d’usage quotidien après la fermeture des autres commerces, les dépanneurs sont la solution quand le papier hygiénique tire tragiquement à sa fin ou que votre coloc met la main sur la dernière tranche de pain.

Les marchés publics : plus frais que nature

Pour vous délecter de fruits et de légumes fraîchement cueillis, visitez les marchés publics du Grand Montréal. Ils regorgent de produits qui, au matin, ondulaient encore dans les champs. Directement de la ferme à la table, verdures, tubercules, petites baies, champignons et végétaux de toutes sortes vous sont offerts à l’année. À partir des premières chaleurs printanières et jusqu’à la saison des récoltes en octobre, le Marché Jean-Talon, le Marché Atwater et plusieurs autres se gonflent de douceurs de la terre locale pour inspirer les fins gourmets.

Pour faciliter les transactions, la plupart des commerçants n’acceptent que l’argent comptant. Prévoyez le coup!

Les petites épiceries locales

Certains vous diront qu’après le stade olympique et le mont Royal, il y a un autre lieu phare à Montréal : l’épicerie Segal. Produits biologiques et végétaliens, fruits et légumes, produits céréaliers et à peu près tout ce qui se mange s’y trouve à un prix dérisoire. Aux heures de pointe, armez-vous de patience : la file d’attente pour la caisse peut être longue. On s’y rend également avec ses propres sacs, au risque de repartir avec ses vivres dans une boîte.

Vous habitez dans le Mile-End, à deux pas de l’Université Concordia ou à Laval? Bonne nouvelle! Pour vous approvisionner à prix doux dans votre quartier, plus besoin de chercher : rendez-vous au Supermarché P. A. Avec ses trois succursales situées sur l’avenue du Parc, la rue du Fort et le boulevard Samson, cette épicerie fort sympathique vous offre des produits de qualité, sains et savoureux, et une facture qui n’est jamais (trop!) salée.

Les épiceries zéro déchet : rien ne se perd, rien ne se crée

Si vous croisez une personne qui trimballe un sac rempli de pots en verre (appelés pots Mason au Québec), elle ne va peut-être pas cuisiner 20 litres de sauce tomate, mais plutôt faire ses courses en vrac.

De plus en plus populaires, les épiceries zéro déchet contribuent d’une merveilleuse façon à réduire notre empreinte écologique en nous offrant des produits locaux non emballés. En plus d’aider la planète, vous n’achetez que la quantité souhaitée de chaque produit, qu’il s’agisse de poudre d’oignon, de chocolat ou de farine de grillons. En plus des produits alimentaires, on y trouve souvent des savons naturels, du papier hygiénique, des cosmétiques et même de la nourriture pour animaux de compagnie.

Puisque ces entreprises ont pour mission de réduire le gaspillage alimentaire, plusieurs d’entre elles récupèrent les invendus pour en faire de bons plats. Au lendemain de l’Halloween, on s’y rend également pour porter notre citrouille et repartir avec des biscuits au potiron gratuits. Et si vous avez le malheur d’oublier votre sac de pots dans le métro, pas de panique : les épiceries zéro déchet vendent des contenants de toutes sortes et des produits en contenants consignés. Certaines d’entre elles offrent même gratuitement des contenants récupérés à leur clientèle.

Le Huffington Post a repéré pour vous les meilleures adresses montréalaises où amener vos pots. Mais gardez l’œil ouvert : de nouvelles épiceries zéro déchet voient constamment le jour dans la belle métropole.

Pour l’amour du bio : Rachelle Béry

Il y a plus de 30 ans, à l’angle des rues Rachel et Berri sur le Plateau-Mont-Royal, naissait la toute première épicerie de produits biologiques et naturels à Montréal : Rachelle Béry. Ayant à cœur le mieux-être et la santé des Québécois, cette désormais très populaire bannière s’est implantée aux quatre coins de la ville et de la province, où elle offre des produits sans agents de conservation chimiques, additifs, arômes artificiels ou colorants. En plus de l’offre complète en produits alimentaires, on s’y rend pour son espace dédié aux soins naturels et de beauté.

Les grandes chaînes d’alimentation

Pourquoi faire le tour de la ville pour préparer sa soirée paella quand on peut tout trouver au même endroit? Les grandes chaînes d’épicerie ont ceci de fort pratique : le choix et la constance dans les étalages. Autrement dit, vous repartirez à coup sûr avec tous les éléments de votre longue liste.

Les marchés Metro et IGA, deux entreprises bien aimées des Québécois, possèdent plusieurs succursales dans le Grand Montréal et font la part belle aux produits locaux, frais et artisanaux. Chez Maxi et Super C, marchés à grande surface, vous trouverez une foule d’aliments à prix très concurrentiels, surtout si vous souhaitez acheter en grande quantité.

Les marchés tout-en-un

Paire de chaussettes, livre de recettes, dentifrice et sauce soya : certains supermarchés portent très bien leur nom, car ils vous permettent de faire vos courses de A à Z. Chez Costco, Walmart et dans quelques succursales de Provigo le Marché (anciennement Loblaws), il vous est possible de trouver de quoi préparer votre souper, vous vêtir, vous divertir et même changer un peu votre mobilier. Si vous comptez vous y rendre, n’oubliez pas de faire de la place dans votre réfrigérateur et votre voiture, et de prévoir plus qu’une demi-heure!

Pour être au courant des prix, qui varient d’une chaîne à l’autre et d’une semaine à l’autre, rendez-vous sur le site à l’adresse circulaire.com afin de comparer les meilleures offres et spéciaux du moment.

Maintenant que vous en savez un peu plus sur les différents marchés, réjouissez-vous : il existe une foule d’autres options pour bien manger dans le Grand Montréal. N’hésitez pas à vous aventurer pour découvrir ce qui se cache derrière les marquises des boutiques que vous croisez.

Et si vous avez la nostalgie de votre coin de pays, la métropole regorge d’épiceries spécialisées, que vous recherchiez les saveurs de l’Italie (Fruiterie Milano), du Moyen-Orient (Adonis), de l’Europe (Gourmet Laurier et La Vieille Europe) ou d’ailleurs.