Un projet d’études international en temps de pandémie

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Date
30 juin 2021

Le projet de partir étudier à l’étranger n’est à la base pas une mince affaire, alors ajoutez à cela une pincée de Covid-19, une fermeture des frontières, et vous obtiendrez un cocktail explosif de doutes, de remises en question, de peur et de stress supplémentaire.

Dans ces temps si difficiles, qui je l’espère seront bientôt derrière nous, fallait-il tout laisser tomber et abandonner son projet ? J’ai envie de répondre tout simplement NON car le jeu en vaut la chandelle ! En effet, ces temps de pandémie ont créé tout un tas de complications, mais je peux affirmer aujourd’hui qu’une fois arrivée à Montréal, on oublie (presque) toutes les difficultés rencontrées.

Le début

Lorsque mon projet a commencé à murir dans ma tête, le monde n’avait pas encore conscience du fléau qui allait bouleverser nos vies. J’ai donc entamé des démarches d’admission auprès de l’Université de Montréal. A ma plus grande joie, j’ai reçu une offre d’admission que j’ai très vite acceptée alors même que nous venions de sortir de notre premier confinement en France et que le chemin paraissait long avant mon arrivée sur place. Malgré le fait que les frontières venaient de rouvrir pour les étudiants étrangers, compte tenu de la situation sanitaire et des délais de traitement des demandes de permis d’études, je me suis très vite demandée si cela était vraiment le moment d’entamer un tel projet ? La peur de me retrouver seule et sans solution grandissait, la facilité d’abandonner et de baisser les bras devant tant d’obstacles …  Mais cela était sans compter les solutions proposées par l’Université de Montréal à ses élèves internationaux, comme la possibilité de suivre ses cours à distance ou encore l’accompagnement du Bureau des Étudiants Internationaux dans mes démarches d’immigration, je me suis donc lancée !

J’ai d’abord pris le risque de commencer ma session à distance afin de peaufiner correctement mon voyage. La plupart de mes professeurs se sont adaptés à cette nouvelle situation en enregistrant leurs cours, permettant ainsi aux étudiants étrangers mais aussi aux étudiants canadiens de suivre les cours à distances malgré le décalage horaire, ce qui a été très appréciable. Grace à cette première partie de session à distance, j’ai pu découvrir un système universitaire unique et une belle entraide étudiante.

Une fois l’ensemble des formalités pour le voyage terminées, je suis partie direction Montréal.  Je dois bien reconnaitre que le vol Paris Montréal fût le vol le plus stressant de ma vie. Tout fait peur : les frontières fermées, les résultats du test PCR, le passage à l’immigration avec son plan de quatorzaine. Avec la situation sanitaire, on s’imagine tout un tas de situation, quoi qu’improbables, avant même d’embarquer, et ce malgré les différentes informations données par le BEI ou encore les informations glanées auprès d’autres étudiants étrangers !

Effectivement, il faut être prêt et être organisé, avoir ses documents, mais je vous rassure, l’ensemble des interlocuteurs rencontrés que ce soit en France ou au Canada ont tous été très gentils et compréhensifs. Avec les informations fournies par mon Université je n’ai eu aucun problème. D’ailleurs, ce fut presque déstabilisant que tout se passe si « normalement » car on se dit qu’il y a tellement d’embuches possibles…

Si vous avez peur de partir, un seul conseil : lancez-vous ! Vous ne le regretterez pas et vous serez fier du chemin parcouru ! Montréal, c’est une expérience à vivre et vous y découvrirez :

  • La proximité avec le professeur et les auxiliaires. Au Canada, le corps enseignant ne fait pas que transmettre des connaissances, il permet aussi de débattre et d’échanger.  J’ai très vite remarqué qu’il était accordé une place de choix aux échanges, notamment sur l’actualité, et au débat. Les professeurs et les auxiliaires sont vraiment disponibles et à l’écoute de leurs étudiants. Il est donc possible d’échanger avec eux facilement, que ce soit sur le cours en lui-même ou la méthode d’enseignement, ou de poser de simples questions.
  • La diversité. Ici, pas de jugement : les âges, les nationalités, les profils et les cultures sont tellement diversifiées qu’il parait impossible de dire qu’il existe un profil d’étudiant type. A l’Université de Montréal les étudiants viennent du monde entier pour notre plus grand plaisir et la reprise d’études est monnaie courante. Du coup, tout cela rend les cours ainsi que les échanges très constructifs et enrichissants.
  • L’entraide étudiante et les travaux de groupe. Tout d’abord, l’entraide étudiante, notamment par le biais des réseaux sociaux, est importante. Pour ma part, j’ai pu trouver de nombreuses réponses sur les groupes formés soient par les étudiants soit par le groupe Facebook de l’Université. Les travaux de groupe favorisent eux aussi le contact avec les autres étudiants et sont une forme de travail très employée par l’Université de Montréal. Ce type de travail est très appréciable car il permet de pouvoir rencontrer de nouvelles personnes.
  • Une belle qualité de vie. Venant de la région parisienne, je dois dire que globalement le coût de la vie à Montréal est moins cher. En plus de cela, Montréal est une ville très divertissante où l’on peut trouver de nombreuses activités à des prix très abordables, voire gratuites pour certaines. Par ailleurs, il existe de nombreuses réductions pour les étudiants montréalais, peu importe leur âge, ce qui est très appréciable.  La qualité de vie est aussi très appréciable à Montréal qui est une ville sécuritaire où tout se fait à vélo (en été bien sûr !). A Montréal, on peut manger de tout et vivre de nouvelles expériences. D’ailleurs, il existe une multitude de choses à voir et à faire, un nombre impressionnant de pistes cyclables et de parcs plus ou moins grands, chaque quartier porte son identité et on y retrouve une vie très conviviale. Et lorsqu’on sort de la ville, les possibilités sont multiples :  à moins d’une heure de Montréal vous pourrez vous rendre dans différents parcs nationaux et en prendre plein les yeux, aller profiter des Outlet en extérieur de ville ou encore aller découvrir et vous baigner au bassin de Chambly.

Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement ceux de Montréal International.