Commencer son parcours d’étudiant international avec le cégep

Date
19 décembre 2023

En arrivant dans la métropole à 17 ans, j’ai eu le coup de foudre. Maintenant 24 ans, j’y travaille et j’en suis toujours aussi amoureuse. Je vous invite à plonger dans mes souvenirs et la réalité de mon quotidien d’étudiante.

Étudier au cégep

Je suis arrivée au cégep en 2016. Ce qui est considéré comme une importante transition au Québec l’est à un tout autre niveau pour moi : nouvelle école, mais aussi – et surtout – nouveau pays et nouvelle culture. Mais d’autres ont déjà traité de ces aspects, je vous laisse aller les lire.

Le cégep est une étape que nous n’avons pas en France. Pour celles et ceux qui sont familiers avec le système, c’est un mélange entre la première et la terminale. Pour ma part, j’ai intégré un cégep adepte de la « pédagogie inversée ». C’est un système radicalement différent de celui que j’ai quitté, mais dont l’idée est simple : on part du principe que tu es autonome. En d’autres termes, tu assimiles la matière par toi-même avant de la pratiquer en classe. Le résultat? Très peu de cours magistraux, beaucoup d’échanges, de travaux de groupe et d’apprentissage actif et donc des cours bien plus intéressants – à mon sens – que les tirades incessantes de mes anciens professeurs!

La vie en résidence étudiante

En tant qu’étudiante internationale, j’ai eu l’occasion d’habiter en résidence, ce qui revenait à vivre à l’école 24/7 – oui, je me levais 15 minutes avant mes cours, parce que, pourquoi pas? Au-delà du gain de temps, l’expérience des résidences est unique : c’est comme une grande collocation. Ça veut dire des soirées de jeux de société, de cinéma à thème dans le salon commun et de poker, mais aussi la découverte de la culture de tout un chacun. On fêtait donc la Chandeleur, l’ouverture de la saison des sucres et El Dia de los Muertos. C’est à l’occasion de soupers de groupe que j’ai appris l’existence du Kraft Diner, du pâté chinois et de la poutine maison.

L’école organisait aussi beaucoup d’activités! J’ai participé à des sessions de patinage, de ski et de raquette l’hiver en plus de séances d’improvisations, des retransmissions de games de hockey et des soirées de sculpture de citrouille pour Halloween!

La transition du cégep à l’université

Je retiens tellement de choses du cégep… Tout ce dont je viens de vous parler, mais aussi et surtout des amitiés. Je suis arrivée à l’école en ne connaissant personne. J’ai terminé mes études aux côtés d’amis avec qui j’ai eu la chance de vivre pendant 2 ans et dont je suis encore très proche, 5 ans après. Certains d’entre eux sont restés à Montréal, beaucoup d’autres sont repartis. Pour ma part, j’ai décidé de prolonger mon expérience ici et de déposer des demandes d’admission auprès de plusieurs universités avant de choisir HEC Montréal. Je ne rêvais pas nécessairement d’une carrière en affaires. Il s’agissait seulement de la seule université qui proposait des programmes avec cheminement bilingue suffisamment larges pour satisfaire celles et ceux qui, comme moi, ne sont pas certains d’où aller ou de quoi faire. Et un nouveau cycle a commencé.

Nouvelle école, mais une culture et des têtes connues. Contrairement au cégep, j’ai débuté l’université avec des amis québécois qui connaissaient également des personnes, qui en connaissaient d’autres… Enfin, vous comprenez l’idée, de quoi bien faciliter l’arrivée dans le grand bain.

Si socialement, l’arrivée à l’université a été plus facile qu’au cégep, c’était un nouveau rythme à prendre : des exigences plus élevées, un rythme de travail plus soutenu et une pression plus grande. J’ai toujours été bonne à l’école, et je me suis sans cesse donné les moyens d’arriver à mes fins. Mais l’université m’a rapidement fait comprendre de ne pas me reposer sur mes lauriers.

Heureusement, j’avais un groupe d’amis avec des forces complémentaires! Après les cours, on restait généralement une ou deux heures pour débriefer de la journée, travailler sur des projets et s’expliquer des concepts plus flous. C’était jusqu’à tant qu’on ait faim et qu’on se rende tous chez l’un de ceux qui habitaient proche pour commander quelque chose. Sache-le : si tu résides à côté de l’université, ton appart deviendra le lieu de rassemblement par excellence pour n’importe quelle occasion! Et ça ne te dérangera pas le moins du monde!

C’est aussi grâce à la force du groupe que je me suis retrouvée dans un des nombreux comités de l’école, dans des conférences aux sujets obscurs comme le web 4.0, ou dans une course de nuit à La Ronde. On m’a souvent dit que les années universitaires étaient les plus belles, et je ne comprenais jamais vraiment pourquoi. Après les avoir vécues, cela me semble maintenant évident : la vie universitaire au Québec est sans conteste une expérience inoubliable!

Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement ceux de Montréal International.