Mon retour sur trois quartiers

Milton Parc, Shaughnessy Village et Sainte-Marie

Le 30 avril 2020, j’ai dû déménager. Des allers-retours en Uber et métro, un sacré challenge en temps de pandémie. Déménager m’a permis de découvrir un nouveau quartier, un que je connaissais très peu, celui de Sainte-Marie, entre le Village et celui d’Hochelaga. Cela m’a permis également de faire le point sur les endroits où j’ai habité.

Une première expérience au sein de Milton Parc 

Lors de ma première expérience en tant qu’étudiante au Canada, j’ai loué une chambre dans une résidence universitaire privée, située Avenue du Parc, à l’angle de la rue Sherbrooke O, soit dans le quartier Milton Parc autrement appelé le ghetto de McGill. 

Un logement non loin des rues animées du Centre-Ville

C’est vrai que la grande majorité de mes voisins de palier venaient de cette université. Du point de vue de la localisation, j’étais proche de la Place des arts et même en hiver, avec une météo capricieuse, je pouvais me rendre à l’UQAM à pied. Un véritable avantage. Je n’étais pas obligée d’utiliser le métro, étant assez proche de mon université mais également de la rue Sainte-Catherine, de la rue Saint-Denis et de l’Avenue Saint-Laurent avec tous leurs bars et restaurants. Un lieu pour se loger idéalement placé. Néanmoins, je n’ai pas eu l’impression qu’il y ait une vie de quartier, comme on peut en trouver ailleurs, par exemple sur le Plateau ou dans le Mile-End.

Une localisation centrale pour découvrir la ville

Lors d’une expérience d’un an, ce n’est pas un critère premier, c’est sûr, le but étant de découvrir une nouvelle culture. Et elle ne se résume pas à un quartier voire à une ville. Aujourd’hui néanmoins, dans une perspective d’une expérience d’expatriée plus longue, je suis à la recherche d’un endroit qui fasse plus lieu de vie et non un lieu de passage seulement. De plus, même si habiter en résidence universitaire privée est coûteux, de manière générale, les loyers en centre-ville sont chers, surtout pour une étudiante.

Une deuxième expérience, un nouveau quartier : Shaughnessy Village

Lors de mon retour à Montréal en janvier dernier, j’ai habité rue Maisonneuve Ouest, entre le métro Guy-Concordia et le métro Atwater, soit la ligne verte. J’ai recherché à distance mon premier logement, ce qui n’est pas facile. La localisation était mon premier critère, je voulais être proche d’un métro qui allait directement à l’UQAM.

Un quartier animé, propice aux découvertes

Shaughnessy Village se situe dans le centre-ville. J’ai apprécié les nombreux établissements proposant des ramen, ses restaurants coréens et mêmes ses bars izakaya. Appréciant énormément le dépaysement culinaire et notamment la nourriture asiatique, j’étais servie! J’ai aimé ce quartier, même si lorsque mon bail s’est terminé, je n’ai pas recherché à cet endroit. En effet, même si ce quartier est vivant, proche de la rue Sainte-Catherine, je l’ai trouvé assez impersonnel. Cependant, si vous cherchez un endroit à la limite du centre-ville, qui est assez calme mais bénéficiant de la vie bouillonnante de Sainte-Catherine, proche de transports, cet endroit est fait pour vous.

Un changement de décor

Alors aujourd’hui, je suis dans le quartier Sainte-Marie, entourée de parcs, le Vieux-port à distance de vélo et toujours non loin de la ligne verte du métro. J’apprécie ce quartier, par ses allures de banlieue, avec beaucoup de familles et de sportifs dans les rues. Alors que mon appartement était très sombre à Shaughnessy Village, ici, même si je suis au rez-de-chaussée, comme il n’y a pas de tours ou grands immeubles, mon nouvel appartement reste lumineux, ce qui est un vrai avantage.

En découverte du quartier Sainte-Marie

J’ai encore beaucoup à découvrir, notamment la boulangerie polonaise du coin de ma rue, mais je prends petit à petit mes marques dans mon nouveau quartier. J’habite non loin de parcs et si je suis assez motivée, je peux même aller à pied au parc Lafontaine. J’étais un peu sceptique au début, ayant toujours habité vraiment proche du centre-ville, de me retrouver dans un quartier trop tranquille. Pour être honnête, surtout en hiver, quand il faut faire beaucoup de transports, j’ai tendance à repousser mes sorties. Néanmoins, j’ai été agréablement surprise.

Mes premières impressions

Dans ce quartier, j’ai l’impression que la vie est plus ralentie, moins stressante, sûrement car je suis dans une rue qui n’est qu’un axe secondaire pour les voitures. J’apprécie le soir de rentrer et de me déconnecter de la vie citadine, de ses bruits, tout en étant très proche des restaurants et des magasins. Même si la pandémie a changé notre manière de vivre et de bouger dans la ville, je n’ai pas moins envie de sortir et de profiter de Montréal. Ce quartier me le permet, en restant proche des principales attractions de la ville.

Des projets de déménagement ?

A défaut d’éviter d’être le cliché de la Française typique, nous envisageons de déménager du quartier Sainte-Marie pour celui du Plateau, qui reste intéressant en termes de localisation par rapport à l’UQAM (où je suis étudiante) et au CHUM (où mon compagnon travaille).

Néanmoins, nous avons découvert le quartier de la Petite-Patrie, notamment la rue St-Hubert avec toutes ses petites boutiques indépendantes. Nous ne sommes pas pressés, nous voulons trouver un logement qui nous plait, à un prix raisonnable et bien placé, soit la perle rare. Mais le quartier de la Petite-Patrie est intéressant car il est à proximité du Mile-End, du Plateau-Mont-Royal et de la Petite-Italie, des endroits qui nous restent à découvrir.

Nos futures escapades montréalaises nous permettront de trouver le quartier qui nous convient, la ville nous attend.

Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement ceux de Montréal International.