Ces raisons pour lesquelles je veux rester à Montréal

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Date
11 janvier 2021

Froid dehors et chaud en dedans

On m’avait prévenue. On m’avait dit : “Léa, tu vas voir, tu ne voudras plus jamais quitter Montréal.” J’ai beau avoir entendu cette phrase de la bouche de plusieurs de mes proches, je ne l’ai jamais crue jusqu’à ma 3e et dernière année d’études à l’Université de Montréal. Je dois vous avouer qu’il m’aura fallu quelques allers-retours entre la Belgique, la France et le Québec pour réaliser la chance que j’ai d’être dans cette ville incroyable et, surtout, le confort dans lequel je suis. Alors oui, mieux vaut tard que jamais, mais il m’aura fallu plus de deux ans (d’ailleurs, désolée) pour réaliser à quel point la ville de Montréal était mon nouveau cocon.

À la fin de mon Baccalauréat en neuroscience cognitive, j’ai décidé de rester à Montréal et de tenter ma chance, car j’ai eu la possibilité de faire la demande d’un permis de travail post-diplôme d’une durée de 3 ans. Comment refuser cette opportunité, qui m’offre plus de temps pour m’attacher à Montréal et qui me permet de profiter de la vie active montréalaise?

L’irréalisable n’existe pas

Au fur et à mesure des années et des rencontres que j’ai pu faire à Montréal, que ce soit avec le propriétaire du café au coin de la rue, avec des amis à l’université, avec d‘anciens étudiants étrangers fraîchement diplômés de Montréal ou encore avec des Belges expatriés à Montréal depuis quelques années, je me suis rendu compte d’une chose : la simplicité avec laquelle ils parlaient tous de projets et d’ambition. J’ai été éduquée et entourée de personnes qui se disaient réalistes et qui arrêtaient de rêver dès que la période d’enfance était passée, car la société dans laquelle ils ont vécu ne leur permettait pas d’imaginer pouvoir, un jour, réaliser leurs projets. J’ai l’impression qu’au Québec, à Montréal, on nous montre que ce que l’on souhaite entreprendre est possible, on ne nous montre pas seulement la complexité de notre projet.

Au cours de mes dernières années au Québec, j’ai pu me rendre compte qu’au-delà du soutien apporté par la communauté montréalaise aux différents projets, il existe des soutiens financiers concrets offerts par le gouvernement et les différentes institutions bancaires. D’ailleurs, une expression québécoise qui illustre bien mes propos serait « prendre une chance », alors qu’en Europe on dirait « prendre un risque ». Cette expression illustre le titre de ce paragraphe : l’irréalisable n’existe pas. Je n’arrêterai jamais de dire qu’à Montréal, j’ai le sentiment que tout est possible et que tout est réalisable, notamment dans le monde de l’entrepreneuriat.

Je parle de l’entrepreneuriat, mais il y a évidemment de nombreux champs de possibilités à Montréal, après l’obtention de son diplôme, pour débuter dans la vie active. D’ailleurs, Je choisis Montréal est une ressource qui offre énormément d’outils aux étudiant(e)s, comme les articles disponibles sur leur page qui aident à la rédaction de CV, ou encore les articles regroupant des astuces pour trouver un emploi, etc. De plus, ils organisent également des événements de recrutement pour aider les étudiants internationaux à trouver un emploi pendant et après leurs études.

Montréal, une ville humaine

Montréal est une ville cosmopolite, l’intégration y est très facile. Tout le monde est ouvert à s’entraider et à apprendre à se connaître. Beaucoup de cultures s’y rencontrent et on en apprend tous les jours.

Après vous avoir parlé du premier point qui me fascine tant, voici le deuxième : Montréal est également une ville très cosmopolite mais, plus encore, une ville humaine. La serviabilité, la politesse et les échanges entre les habitants sont très présents. Cela peut paraître anodin pour un Montréalais, mais exceptionnel pour un nouvel arrivant : ici, on fait la file pour entrer dans le bus et on dit « bonjour, comment vas-tu? » en y entrant, ou encore à la caisse du supermarché. On fait attention aux autres personnes que l’on croise dans les commerces, dans les cafés, dans les bus… Lors de mon arrivée, j’étais même étonnée qu’à la caisse du supermarché, à l’entrée d’un magasin ou dans un café, on me pose cette question. Maintenant, je suis étonnée et presque brusquée quand je n’ai pas ces échanges formidables à Montréal.

Pour décrire Montréal en un mot, je dirais « familial ». Il y a quelque chose de très familial, dans cette ville, et encore plus dans certains quartiers spécifiquement. Chaque matin, j’ai hâte de sortir de chez moi pour croiser des gens dans la rue et leur sourire. Ça peut paraître anodin, mais c’est toujours aussi exceptionnel et plaisant pour moi, même après trois ans.

Tous ces points m’amènent facilement à parler de l’intégration. L’intégration est ce qui fait peur quand on arrive dans une nouvelle ville, mais Montréal est une vraie ville cosmopolite. Je suis convaincue qu’on peut tous y trouver sa place. Vous ne devriez même pas vous inquiéter à propos de ceci. Comme je vous l’ai dit, je me sens exister à Montréal grâce aux gestes simples du quotidien : un simple bonjour dans notre quartier nous aide à nous intégrer et à facilement se sentir chez soi. Ici, je me sens exister, je me sens importante, écoutée et, surtout, accompagnée.

Montréal, une ville S&S

Montréal est une ville S&S, comme je le dis sur mes réseaux sociaux. Une ville « Saine et Simple », qui m’a aidée dans ma construction et grâce à laquelle j’ai beaucoup appris sur moi, que ce soit par l’autonomie, par l’échange, ou encore par la gentillesse. Je sens beaucoup de bienveillance au sein de la population montréalaise de manière générale. J’aime les initiatives qui sont prises ici, j’aime les mouvements qui se créent entre les habitants.

Le dernier point que j’aimerais souligner est celui de la sécurité. Je me sens en sécurité à Montréal, physiquement et mentalement. Je n’ai pas le souvenir de m’être sentie en danger ici et, étant une femme, je sais que c’est un luxe. Pour vous donner un exemple un peu plus concret, dans les bus, il est écrit qu’entre certaines heures, on peut demander au chauffeur de s’arrêter entre deux arrêts si on ne se sent pas confortable. Alors, merci Montréal pour tout ça.

Montréal est une chance unique de se réinventer, de tenter de nouvelles choses et d’apprendre à se connaître soi-même. Pour toutes ces raisons, c’est à moi de vous mettre en garde : vous allez adorer et même adopter Montréal.