Ce que j’aurais voulu savoir avant de lancer ma carrière à Montréal

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Date
21 janvier 2021

5 ans, soit 1825 jours. C’est le temps exact qui s’est écoulé entre le 21 juillet 2015, date de mon arrivée à Montréal, et le 21 juillet 2020, date de ma demande de nationalité canadienne.

Je choisis Montréal  m’a proposé, à travers cet article de blogue, de raconter mon histoire d’étudiant français arrivé à Montréal pour ses études et le début de ma vie en tant que jeune professionnel au Québec.

Au courant de l’année 2015, on propose à l’un de mes parents un poste à Montréal dans un secteur de file, l’aluminium. C’est l’occasion pour toute ma famille de se réunir et de vivre une expatriation inédite dans un environnement stimulant, riche en rencontres et en nouvelles expériences. J’ai alors 17 ans quand je pose les pieds pour la première fois à YUL. Étant déjà bien avancé dans mes études secondaires (lycée pour mes amis européens), je suis scolarisé en classe de terminale au Collège international Marie de France à Montréal.

Mais, bientôt, l’expérience d’expatriation de ma famille touche à sa fin. Tombé amoureux de cette ville, je décide alors de rester à Montréal pour mes études. En août 2016, je m’engage pour quatre années universitaires en réalisant un Bachelor of Business Administration (Baccalauréat en Administration) à HEC Montréal.

Et j’avais bien raison, car Montréal est une ville géniale pour faire ses études et démarrer sa vie active.

Pour commencer, le marché du travail connaît une super croissance et, après quatre années d’études, c’est toujours sympa de savoir qu’on peut décrocher un travail facilement après l’université. De mon côté, je me démarquais à l’école en marketing et en création. Un jour, l’idée me prend de postuler à un stage dans l’agence de publicité la plus cotée de Montréal. Étudiant étranger, je ne sais pas comment sera prise cette candidature. L’agence a comme clients d’importantes entreprises dont je ne connais pas forcément la culture, alors que mes amis québécois ont grandi avec elle. Contre toute attente, face à plusieurs centaines de candidatures, je suis retenu. À l’intérieur de l’agence, je découvre que c’est ce regard différent qui m’a permis de me démarquer des autres.

Après une semaine de formation express, je me vois confier des mandats pour de très grandes entreprises (Air Transat, St-Hubert, Samsung). En croisant mon expérience avec un ami parisien faisant le même stage dans une agence similaire en France, ce dernier passait son temps à la photocopieuse et à servir des cafés. Cette prise de responsabilité rapide a été une force extraordinaire dans mon parcours professionnel. À la fin de l’été, je dis au revoir aux équipes pour compléter ma dernière année à HEC et on me promet de me rappeler à la fin de mes études pour me proposer du travail. Je souris, convaincu que c’est une formule de politesse typique nord-américaine. Le temps passe et, trois mois avant la fin de mes études, je reçois un coup de fil inconnu. C’était le responsable des ressources humaines de l’agence qui m’appelait pour m’offrir un emploi. Il me propose le même poste que ma responsable à l’époque du stage. Si cette anecdote peut sembler peu pertinente, cette expérience de travail se vérifie auprès de l’écrasante majorité de mes amis.

À ce marché du travail en croissance, vient s’ajouter une métropole abordable qui permet aux jeunes actifs de vivre très confortablement en comparaison à d’autres grandes villes américaines ou européennes. En vacances à Paris, j’ai loué une toute petite chambre de bonne, sombre et mal équipée, pour la modeste somme de 800 € par mois, soit 1 230 $ CAD. Les Français de Montréal sourient déjà, j’en suis sûr, à la lecture de ces mots… Pour ce prix, à Montréal, vous pouvez louer un logement de 3 pièces dans un superbe quartier. Quand vous demandez à un étudiant ou un jeune actif étranger ce qu’il retient de Montréal, c’est très certainement « la ville où il fait bon vivre ». Ce que les Montréalais qualifient comme « chill » n’est pas un mythe. Montréal, tant l’hiver lors d’un festival sous la neige que l’été dans les parcs, est une ville extra pour son agréabilité. Ses habitants ont à cœur de profiter de la vie, que ce soit lors de weekends en ballade, dans les bars, les parcs et les évènements en plein air, ou lors de soirées 5 à 7 certains jours de la semaine.

C’est très certainement au cours des mille et un événements de la ville qu’un étudiant ou un jeune actif pourra rencontrer les Montréalais, venant des quatre coins de la planète. Cette ville regorge d’internationaux aux histoires variées, et ce n’est pas pour rien qu’on dit souvent que la population y est bilingue !

La sécurité de la ville contribue beaucoup à cet environnement sain, agréable et bienveillant. Le magazine The Economist a d’ailleurs classé la ville comme l’une des plus sécuritaires au monde. Hommes, femmes et personnes arborant fièrement leur identité peuvent définitivement se sentir chez eux à Montréal. Chacun est libre de faire sa vie dans cette ville, au point que j’allais parfois faire mes courses en pyjama, sous l’œil bienveillant des autres clients du magasin.

Ainsi, si vous êtes un étudiant ou un jeune actif à la recherche d’une ville d’accueil nord-américaine, francophone, avec une dimension internationale comme il y en a peu, bienveillante, chill, aux mille événements par semaine, donnant sa chance aux jeunes, sans jugement sur l’identité, sécuritaire et, surtout, l’une des métropoles les plus agréables au monde…

Choisissez Montréal. Conseil d’ami, vous ne le regretterez pas.