Ma première semaine à Montréal et comment j’ai trouvé mon propre réseau de soutien

Date
28 septembre 2020

L’une des raisons pour lesquelles certains étudiants résistent à l’idée de poursuivre des études internationales à l’étranger est le fait qu’ils doivent quitter leur réseau de soutien à long terme. C’était d’ailleurs ma deuxième crainte au moment où je prenais l’avion pour venir à Montréal (la première étant les barrières linguistiques).

Comment pourrais-je atteindre mes objectifs sur les plans personnel et professionnel sans l’appui des personnes qui m’ont soutenu tout au long de ma vie? Comment pourrais-je m’épanouir loin des membres de ma famille, de mes amis et de mes enseignants?

Cette peur s’est dissipée plus rapidement que je ne le pensais. Je savais dès le départ qu’établir des relations interpersonnelles était un maillon essentiel du processus d’adaptation, alors permettez-moi de vous faire part de certaines stratégies qui m’ont permis de surmonter mon hésitation afin de vivre l’incroyable expérience internationale que Montréal a à offrir.

Un soutien professionnel pour renforcer la sociabilité sur le campus

Avant le début effectif des cours, nous avons bénéficié d’une semaine d’orientation. Chaque jour, nous participions à un atelier avec le personnel du campus qui, soit dit en passant, compte beaucoup plus d’employés de soutien que de professeurs. Nous avons notamment participé à des ateliers avec des conseillers universitaires, les services financiers aux étudiants, et enfin avec des travailleurs sociaux. Croyez-moi, même si vous êtes de nature introvertie, ces ateliers vous donneront à coup sûr l’envie de contacter ces professionnels lorsque vous éprouvez des problèmes, quelle qu’en soit l’ampleur.

Mon premier clavardage privé avec l’une des travailleuses sociales a eu lieu juste après mes premiers cours. Étant la seule étudiante sud-américaine de la classe, j’ai ressenti l’envie de partager mes impressions avec quelqu’un. J’ai donc parlé à l’une d’entre elles du comportement d’un de mes collègues et de quelques problèmes techniques que nous avons rencontrés pendant les cours. Cette professionnelle m’a donné des conseils responsables et pratiques, mais surtout, elle a pris l’initiative de parler aux professeurs des difficultés dont je lui ai fait part et leur a gentiment montré comment les éviter. Elle a assumé la responsabilité de mon problème et l’a réglé; ça m’a beaucoup marquée, et je sais maintenant que je peux compter sur elle tout au long du cours.

L’empathie en milieu de travail

Travailler comme étudiant étranger à Montréal signifie que la plupart des semaines, vous aurez 20 heures pour établir des relations avec vos collègues de travail. Rappelez-vous que Montréal est une ville vraiment multiculturelle et que plus vous partagez de choses sur vous-même, plus vous aurez de chances de trouver des personnes qui peuvent s’identifier à votre parcours. Ces personnes seront motivées à vous voir réussir comme elles l’ont fait.

Dès le premier jour, j’ai expliqué à mes superviseurs la raison pour laquelle je suis venue à Montréal; même si j’étais très enthousiaste à l’idée de parler en anglais et en français au travail pour la première fois, je leur ai fait savoir que j’avais encore quelques incertitudes à cet égard.. Mes collègues ont fait abstraction de toutes les différences entre nous, y compris les écarts d’âge. Ils se sont efforcés de me comprendre et ont fait preuve de patience pendant que je cherchais à m’adapter à leur monde du bilinguisme.

Des occasions d’échanges linguistiques

Vous souvenez-vous de mes préoccupations concernant les barrières linguistiques? Grâce à une application mobile d’échange linguistique, j’ai rencontré une Montréalaise et, depuis lors, nous nous enseignons mutuellement notre langue maternelle.

Cette expérience m’a non seulement permise d’améliorer mes compétences en français tout à fait gratuitement, mais surtout de trouver une personne originaire de Montréal à qui poser le genre de questions que nous pourrions tous avoir de temps à autre, lorsque nous vivons dans un nouveau milieu.

À la fin de notre premier mois de clavardage, elle m’a emmené faire un voyage au Québec. Soyons honnêtes, y a-t-il une meilleure façon de voyager qu’avec votre propre guide local?

Voilà les moments qui ont marqué le début de mes études internationales à Montréal. Je trouve que mon accueil a été plus chaleureux que je ne l’aurais jamais imaginé et je sais que d’autres moments extraordinaires m’attendent.

 

Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement ceux de Montréal International.